Critiques

Les Whisperwicks, un roman jeunesse labyrinthique !

Par Eve - Goupilit
3 min 29 avril 2024
Les Whisperwicks, un roman jeunesse labyrinthique !
On a aimé
- l’univers fantastique imaginé par Jordan Lees
- le lien émouvant entre un frère et une sœur
- le scénario bien ficelé
On n'a pas aimé
- l’enchaînement de toutes les révélations sur la fin

Jordan Lees, auteur britannique et agent littéraire pour la Blair Partnership, a imaginé l’univers des Whisperwicks pendant plus de dix ans. Il s’agit de son premier roman, traduit en français par Juliette Lê aux éditions Auzou, dans une version brochée et une superbe édition reliée.

 

Whisperwicks Jordan Lees Auzou

 

Résumé

Benjamiah, onze ans, ne croit pas en la magie, préférant de loin jouer aux échecs et construire des maquettes de bateaux. Il aide sa grand-mère à gérer la librairie familiale pendant que ses parents tentent de sauver leur mariage. Un jour, il reçoit un mystérieux colis : une poupée. La nuit, elle se transforme en singe capucin avec des boutons à la place des yeux et guide Benjamiah dans la cave de la librairie, jusqu’à une porte…

De l’autre côté, Benjamiah découvre Dedaleum, un monde labyrinthique aux lois étranges. Ceux qui s’éloignent trop de leur maison ne retrouvent jamais leur chemin. Les habitants se promènent tous avec une poupée, les cartes à jouer servent de monnaie, même les fruits et légumes ne sont pas les mêmes…

Benjamiah rencontre Elizabella, une adolescente de son âge au caractère bien trempé. Son frère jumeau, Edwid, a disparu. Il rêvait de devenir Cartographe et d’explorer le monde. Benjamiah en est persuadé : s’il aide Elizabella à trouver les Whisperwicks qu’Edwid a laissées derrière lui, le garçon pourra l’aider à rentrer chez lui…

 

 

Un roman jeunesse brillant

Jordan Lees a imaginé là un monde foisonnant, à la fois merveilleux et effrayant, qui n’est pas sans rappeler les univers de Neil Gaiman ou de Tim Burton. Il dissémine ses explications pour que nous découvrions au fur et à mesure l’étendue de ce labyrinthe, comme Benjamiah, et que certains éléments servent plus tard dans l’intrigue. J’ai beaucoup apprécié le lien avec le mythe grec du Minotaure.

Benjamiah et Elizabella sont deux personnages complémentaires et agréables à suivre. La relation fraternelle avec Edwid, malgré son absence, est vraiment touchante.

 

Ce monde est régi par tellement de règles fantasques qu’il vaut mieux ne pas trop se poser de questions logiques… (n’empêche, comment s’approvisionne un libraire si personne ne peut pas se déplacer à plus de trois rues de chez soi ?)

L’auteur exploite ses idées jusqu’au bout, il en fait peut-être même trop parfois, avec un enchaînement de révélations sur révélations dans les derniers chapitres. Mais l’une d’entre elles m’a particulièrement émue.

 

La fin, même s’il reste quelques portes ouvertes, se suffit à elle-même et n’appelle pas à attendre désespérément le second tome. Néanmoins, j’en suis certaine, cette saga pourra devenir une lecture de référence pour de jeunes lecteurs d’aujourd’hui.

 

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